Archives de Tag: frontière

Non, rien de rien

Une soudaine obscurité étreint la forêt de hêtres du parc national des lacs de Plitvice. L’explication en surgit à l’orée du bois, parmi les panneaux sobe, zimmer, room qui hérissent les pelouses du village de Jezere : le ciel est extraordinairement bas et noir, l’orage accourt à notre rencontre. Les premières gouttes, lourdes et molles, s’écrasent sur la voiture alors qu’elle s’engage sous le portique de la frontière, le grondement du tonnerre cerne la voix du policier à qui je tends les papiers, les gouttes cinglantes se précipitent sur le sol en un rideau opaque, à peine les pneus posés sur l’asphalte bosniaque. On ne voit, rien, non, rien de rien. Lire la suite

Commentaires fermés sur Non, rien de rien

Classé dans carnet de route

En guise d’introduction à un voyage balkanique

Claudio Magris, dans l’un des chapitres de son livre intitulé Danube, évoque brièvement l’histoire d’un homme, sédentaire : il s’appela successivement au cours de sa vie Omerić, puis Omerov, puis Omerski. A la naissance ses parents, qui étaient turcs, lui avaient donné le nom d’Omer. Lire la suite

Commentaires fermés sur En guise d’introduction à un voyage balkanique

Classé dans carnet de route

rooOÂRRR *

Le Miño prend sa source à Pedregal d’Irimia, au nord de Lugo, en Galice. A 231 km de sa source et 76 de son estuaire, s’il reste Miño pour les habitants de sa rive droite, il devient Minho pour ceux de sa rive gauche : le fleuve se fait frontière. Une frontière puissante . A moins d’être un Popeye dopé aux épinards il y a peu de chance de la traverser en ligne droite à la nage d’une rive à l’autre tant le courant est intense, tant les tourbillons qui creusent son houleuse surface sont violents. Un esprit naïf pourrait penser que ces eaux tumultueuses suffisent à matérialiser la limite séparant deux groupes humains qui ne se racontent pas les mêmes fables, mais non… Lire la suite

Commentaires fermés sur rooOÂRRR *

Classé dans carnet de route