Aimez-vous, lecteur, le bon vin ? Si véritablement vous l’aimez, vous haïssez sûrement ces cabaretiers peu scrupuleux qui, par honteuse spéculation, falsifient ce noble breuvage, y mêlant de l’eau, de la teinture, du poison, et, au lieu du nectar divin, offrant une boisson insipide ou nauséabonde à vos lèvres altérées. De tels cabaretiers ont existé depuis des siècles, exerçant la garde et la distribution du vin généreux de la foi, comme le sage Albin nommait la religion, et cette comparaison entre cabaretiers et prêtres, christianisme et tonneau, appartient à un synode du IX° siècle , de sorte que mes expressions, sinon correctes, sont tout le moins canoniques.
Le propos est clair, énoncé sans détour au milieu du livre : dénoncer le mauvais usage que certains, souvent ceux qui s’en prétendent les plus fervents gardiens, font de la religion. Exposer plus que dénoncer, exposer à l’hilarité du lecteur sinon du public. Lire la suite